En 2003, Françoise Farsy et Jean-Pierre Sauvet rêvent d’une compagnie qui trouve les mots pour dire la fragilité et l’utopie. Le pas de l’oiseau est né un matin, à flanc de montagne, au pied du Beauchêne. En 2004, Amélie Chamoux et Laurent Eyraud-Chaume souhaitent marier le burlesque et leurs idéaux. De cette rencontre, Le pas de l’oiseau se mit à marcher.
En 2004, d’un pas volontaire et méticuleux, Jean-Pierre écrit un « Jaurès, parade et pied de nez » (que Laurent interprète sur scène) qui raconte l’homme plus que le grand homme. La même année, il rédige et met en scène « L’enfant qui plantait de mots » (avec Amélie Chamoux et Françoise Farsy) pour dire ses peurs face au silence qui avance et ses espoirs dans la poésie éternellement redécouverte.
D’un pas léger et enfantin, la compagnie revisite « Peter Pan »(2005) et « Zorro »(2007).
Dès sa fondation et jour après jour, le chemin de la compagnie se construit également par ses innombrables ateliers. Jean-Pierre Sauvet a été l’un des initiateurs des premières « classes théâtre» en France. Quand il croise le chemin d’Amélie et de Laurent, ils sont déjà de fervents défenseurs d’un théâtre au cœur du monde, l’éducation populaire en étendard. Il leur transmet une pédagogie. Ensemble, ils multiplient les partenariats et les projets.
Le pas de l’oiseau marche sur ses 2 pieds : des créations pour dire le monde, des ateliers pour mettre de la poésie et des mots dans la vie.
D’un pas joyeux et militant, le pas de l’oiseau décide de multiplier les créations et les lectures pour ne pas perdre la mémoire, pour suivre le sud sans perdre le nord. D’abord avec « 1936, du soleil et des hommes » (2006), puis avec ce « Jeux de dames »(2007) qui raconte un siècle de luttes féministes en mots et en chansons, aux 4 coins de la France.
Jean-Pierre Sauvet écrit et met en scène « Ceux d’entre Nous – mémoire des résistances » (2007) qui allie une histoire de village qui sombre et des histoires de vie qui se tournent vers la lumière des luttes et des utopies.
Il souhaitait pouvoir profiter d’une retraite plus que méritée et laisse en 2010 la suite de la compagnie dans les mains d’Amélie Chamoux et Laurent Eyraud-Chaume. Il part rejoindre Jaurès en 2013… et laisse des mots, des idéaux et son humanité en héritage.
Amélie Chamoux concocte un « Coup de Théâtre » explosif ( 2010) pour faire vivre dans les classes le répertoire théâtral.
Laurent Eyraud-Chaume raconte son « héritage » rural (2011), intime et politique, dans toute la France.
Ils rencontrent Pépito Matéo puis Nicolas Bonneau.
Avec Olivier Chamoux (créateur lumière et régisseur tout terrain) et Cécilia Chaume (chargée du “développement durable” de cette petite entreprise), ils inventent un théâtre récit pour aujourd’hui : joyeux et tendrement révolutionnaire.