L’édition 2022 de la Fureur de Dire, festival des arts de la parole, s’est clôturée samedi 29 octobre dans la nuit. Nos vies hésitent souvent entre fatigue et détermination, entre tentation d’abandonner et soif d’espoir. Nous avons pensé ce festival comme un antidote à la désespérance. Nous souhaitions faire le pari patient de la rencontre et de l’intelligence. Les récits nous invitent à découvrir des mondes possibles. Les paroles nous disent chacune que la vie mérite d’être vécue.
Nous n’oublierons rien de ces journées partagées : ni les enfants et leurs parents inventant une histoire avec Lamine Diagne, ni les regards émus des stagiaires d’Alberto Garcia Sanchez, ni la douce folie graphique autour des ateliers d’Anna Cosima Jentzsch, ni l’enthousiasme des minots du centre social lors des ateliers théâtre proposés par Amélie, Robin ou Laurent. (Merci au Quai des Arts, au secteur enfants, jeunes et famille du centre social, au Foyer Culturel, à Rions de Soleil, au Cedra, à la MJC)
Le stage ados devient chaque année un peu plus un incontournable ! Après la réalisation de films ou la mise en place d’un “Apéro des Fous Furieux”, nous avons proposés un stage radio qui restera dans les annales : “la radio des fous furieux”. Reportage auprès des commerçants, récolte de blagues, micro trottoirs, chronique poétique ou humoristique, quand on laisse la parole aux jeunes, ils ont des choses à nous dire. (Merci au Centre de Ressources, à la Ram05)
Nous n’oublierons pas l’émotion d’Amélie Chamoux partageant son “Pistou” devant une salle comble, la blanche neige rock’n’roll racontée à une salle bouillonnante de joie, la délicatesse d’un fil fragile comme la vie, les mots palabres qui jouent à saute frontière, un homme qui est peut-être une femme et nous parle de quête d’humanité, la fragilité jouissive d’une inquiétude partagée, la mort qu’on affronte ensemble dans une cérémonie théâtrale et musicale, la mort qui nous donne envie de vivre entre rires et larmes partagées, et ce final en apothéose cette fureur de dire l’urgence de la liberté, l’urgence de prendre les mots comme une arme de construction massive face à toutes les dominations, face au racisme, face au patriarcat…
Nous retiendrons que notre village et son Quai des Arts sont attractifs, qu’ils nous rassemblent. Le public local, plus nombreux que jamais, était heureux d’accueillir des spectateurs et des spectatrices de toutes les Hautes-Alpes et des départements voisins. Avec 1400 billets vendus en 2 jours et une soirée, la Fureur de Dire s’affirme comme un rendez-vous régional des arts de la parole.
Nous retiendrons aussi la joie de nous retrouver, entre artistes et professionnels, durant plusieurs jours. Manger ensemble (les mets délicieux cette année préparés par l’Auberge de la Tour), prendre le temps de la rencontre et même d’un dialogue passionné sur nos métiers : ce festival devient petit à petit un espace de convergence de tous ceux et celles qui défendent les arts du récit.
Enfin, nous avons ressenti, une fois de plus, qu’une œuvre est belle quand elle est collective. Les bénévoles, les technicien-ne-s, les salarié-e-s du pas de l’oiseau ont su porter ce projet de grande ampleur avec joie et rigueur. Les partenaires associatifs, les collectivités locales, les mécènes ont permis, chacun à leur place, de rendre possible ce festival des arts de la parole. De nombreux-ses spectateur-trices ont participé à rendre possible les tarifs solidaires pour faire de la fureur de dire un événement populaire et rassembleur.
Merci à vous tous et toutes qui œuvrez à transformer la réalité et à faire de notre vallée un oasis habitable et joyeux.
Merci aux salarié-e-s Justine, Marie, Ju, Léo, Dudu, Alice, Anaïs, Kiks, Guigui, Fabio, Amélie, Olivier, Laurent, Cécilia… et aux salariés du Quai des Arts : Valérie, Laurent, Cédric, Camille
Merci à notre graphiste Cloé Deleris, à notre photographe Claude Mery,
Merci aux bénévoles Alain, Nicolas, Géraldine, Marc, Muriel, Cloé, Sophie, Nicolas, Jean-François, Anne, Manu, Sophie, Nathalie, Marion, Claudie, Maud…
Merci aux Fous Furieux Slava, Antonin, Claire, Samuel, Loen, Anna, Bastien, Maylis, Anouk, Neïla, Ouma, Maxime, Naïs, Semmy
Merci à nos mécènes : la Fondation Crédit Agricole, Garage Broche, STP Pistono, Buëch Dévoluy Immo, Buëch Coop, Vétos Veynes, Apple des Cimes…
Merci aux partenaires financiers : Mairie de Veynes, Communauté de communes du Buëch-Dévoluy, Département des Hautes-Alpes, Région Sud, ministère de la Culture – Plan Festival
Merci aux partenaires locaux : Pôle Culturel le Quai des Arts, Office de Tourisme les Sources du Buëch, Maison des Jeunes et de la Culture, Centre Social Rural Emile Meurier, Collège Françoise Mitterrand, Centre de Ressources des Hauts Pays Alpins, le Cedra 05, l’association Rions de Soleil, Le Foyer Culturel Veynois, la RAM05 Radio libre, Le théâtre la Passerelle, l’Auberge de la Tour…
Merci aux élu-e-s locaux d’avoir cru à ce projet,
Merci au public d’avoir, encore une fois, répondu présent
Nous oublions forcément des personnes sans qui tout cela n’aurait pas été possible… Merci à toutes et tous.
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